Le marchand de mort (suite 1)

Publié le par Hippolyte

Hey!


Voici plus ou moins la suite du marchand de mort, en fait, il s'agit là du premier post que j'avais écrit pour le jeu (un peu étoffé, enfin pas beaucoup mais la suite viendra^^).

Je ne l'avais peut être pas précisé, mais le RPG en question était un jeu de rôle sur les vampires (étonnant non?^^) Ca n'apporte ici pas grand chose à l'histoire, mais plus tard ça pourrait avoir de l'importance...

Sur ce, bonne lecture, et n'hésitez pas à faire des remarques.



Le marchand de mort (suite 1)

La rue pavée, s’étalait sur une bonne distance, et la nuit était déjà bien avancée, mais Hippolyte déambulait toujours dans ce quartier miteux, qui puait la débauche. Il avait pourtant vraiment l’air d’apprécier cet endroit, pour lui les gens y étaient différents, ils n’avaient pas d’entrave, et montraient leur véritable visage.
Il marchait calmement, mais à bonne allure, on ne pouvait détecter aucune peur, ni aucun tressaillement dans sa démarche et ses attitudes. Sur de lui, il avançait droit vers une destination qui lui paraissait évidente.
Pour une fois, il ne se trouvait pas dans ce quartier pour y dénicher quelques vauriens à appâter, pour tester l’un de ses produits.
En effet, l’un de ses contacts outre manche était arrivé dans la nuit à Paris, et amenait avec lui un présent qui réussissait à faire naitre sur le visage d’Hippolyte une expression d’impatience, et d’avide curiosité. Fait rare, donc à noter.
Quelques rues plus loin, tout en relisant la missive qu'on lui avait apporté qui indiquait le lieu du rendez-vous, il aperçut une silhouette immobile.
A cette distance, Hippolyte ne distinguait pas son visage, mais la lumière de la lune lui permettait de constater que c’était un homme qu’il voyait et que celui-ci était vêtu d’un habit ample et long, de couleur sombre.
L’homme sembla l’avoir reconnu, et avança d’un pas certain, mais élégant vers lui.
De plus près, il le reconnut et le salua poliment. Après un rapide échange de futilité d’usage, la conversation se tourna vers le sujet qui les intéressaient tout deux.
Tout en l’écoutant, Hippolyte l’observa, il n’avait eu l’occasion que de le voir une fois il y a déjà 3 ans, mais il avait changé, son faciès semblait plus creusé et plus fatigué que la dernière fois.
Il avait d’ailleurs l’air pressé d’en finir, il remit à Hippolyte un paquet de petite taille, bien empaqueté dans un emballage de papier, et ficelé par une cordelette qui semblait être de la soie. Sur le paquet était accroché une fine enveloppe ornementée d’un sceau doré.
La transaction fut rapide, notre homme ne semblait pas aussi à l’aise dans ces lieux qu’Hippolyte. Celui-ci lui remis donc en échange, une bourse de velours rouge, et notre homme se pressa de disparaître des lieux.

 Le paquet en mains, Hippolyte eu la désagréable sensation qu'on l'observait, ce qui n'était pas très bon pour les affaires, il valait mieux rester discret dans le métier. Il observa les lieux quelques minutes, puis décida que ce n'était surement que le fruit de son imagination fertile, malgré tout il décida de ranger le paquet dans son manteau et de sortir rapidement de ce quartier.
Avant de retourner chez lui, il fit un détour dans une auberge de petits bourgeois, ou l'attendait un client qui voulait rester discret, il hésita avant d'entrée, car le paquet attisé de plus en plus sa curiosité, mais la course devait être rapide, et c'était plutôt un bon client. Il entra donc dans l'auberge, le parallèle entre cette auberge et le quartier qu'il venait de quitter était tranchant. Une fois passé la porte en bois sculpté, l'ambiance à l'intérieur était joyeuse, ne voulant pas trop trainer, Hippolyte repéra son homme, plutôt trapu, et imbibé de vin, il s'assit discrètement à ses côtés, pris un verre et en profita pour échanger une fiole de verre contre une bourse remplie d'argent. Il prit quelques minutes pour boire son verre en échangeant quelques mots avec son hôte, puis il prit congé et sortit furtivement de la pièce.
Il n'y avait personne dans la rue, même si au loin on entendait du tapage, ce qui n'était d'ailleurs pas exceptionnel, et il prit la direction de sa demeure, dans l'air frais d'une nuit sans nuage. Le paquet lui revenant rapidement en mémoire, son esprit était alors obnubilé par celui-ci, et il marcha distraitement vers son quartier.

 Enfin arrivé au niveau de la devanture de son officine, il s'arrêta pour la contempler. Son échoppe ne semblait pas être à sa place dans cette étroite rue sombre, qui se situait en périphérie d'un des quartiers huppés de la ville. Elle n'avait rien d'extraordinaire, une enseigne d'apothicaire plutôt quelconque pendait à côté de la porte, et les boiseries un peu passées sans paraître vraiment délabrées bordaient la porte et la fenêtre. Pourtant, le magasin était entouré de grandes maisons bourgeoises, qui la faisait paraître presque miteuse. Il se disait que cette boutique commençait à avoir un certain âge, et qu'il serait peut-être temps d'en acheter une nouvelle, plus grande et plus fastueuse dans un quartier moins aisé, mais plus passant. Ces pensées rapidement évincées par d'autres plus impérieuses, il passa la porte et alla se caler sur le fauteuil nicher dans le coin le plus sombre de la pièce. Il ne prit même pas le temps de monter les escaliers pour se rendre à ses appartements. Il alluma les bougies à sa portée, et sortie le délicat paquet.
Il commença par ouvrir l'enveloppe, et en sortie un vieux parchemin jaunâtre. En parcourant les quelques lignes griffonnées d'une écriture délicate, mais rapide, il esquissa un sourire de victoire. Il avait donc réussit. Avec un soin méticuleux, Hippolyte défit la cordelette de soie, et ouvrit le paquet. Un fiole, une unique fiole, de la taille d'un pouce était maintenu enfermée dans une petite boite en bois. Contemplant cette fiole au liquide écarlate comme s'il s'agissait du saint graal, il jubilait à l'idée qu'il était à présent capable de tout.

Hippolyte et la racine de millepertuis

Publié dans Scribouillage suspendu

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