Mais qui est-il à la fin cet Hippolyte?

Publié le par Hippolyte

Hey,

 

En ce moment je travaille beaucoup, du coup, j'ai plus de temps pour écrire... :'(

Mais demain je suis en repos, et une phrase ou plutot deux me sont venues à l'esprit! Ce texte est donc partie de ces deux phrases. Je suis assez fatiguée, donc il doit être inondé de fautes en tout genre, et ne tiens peut être pas trop la route par endroit, je reverrais ca quand j'aurais un peu de temps. Pour la suite, ben comme d'hab', un jour peut être. :p

Les deux phrases de départs, sont les deux premières. ;)

Mais qui est-il à la fin cet Hippolyte?

 

 "Mais qui est-il à la fin cet Hippolyte?"

"C'est un brasier maman!"

"Un quoi? Ma chérie, écoute, il va falloir que tu parles au docteur la prochaine fois. Il est là pour t'aider, il ne te veut pas de mal. D'accord?"

"NON! non et non. Il me fait peur. Il a une barbe maman!"

"Bébé, une barbe, c'est comme des cheveux, sauf qu'ils sont sur le menton et les joues, on en a déjà parlé, les garçons ont des poils sur la figure quand ils deviennent grands, c'est normal et, ça ne fait pas peur."

"Mais Hippolyte, c'est un garçon et, lui il en a pas de barbe et, lui il est gentil. Le docteur il veut le faire partir! Pourquoi? Il embête personne, y a que moi qui le voit."

"Justement chérie, c'est pas normal, tu es trop grande pour avoir un ami imaginaire. Écoute, demain on va voir un autre docteur et, il faudra que tu lui parles. Tu répondras à ses questions et tu feras ce qu'il te dit. Tu veux bien faire ça pour maman?"

Une mou boudeuse se peint sur le visage de la fillette, son petit nez se retrousse et ses sourcils se rapprochent.

"Si je lui parle à ce docteur, tu arrêteras de m'embêter avec Hippolyte?"

"Oui, si tu parles au docteur de Hippolyte, j'arrêterais de t'embêter avec ça. Marché conclu?"

Le regard fixé sur sa mère, la petite réfléchit, elle regarde à côté d'elle, acquiesce et replonge le regard dans les yeux anxieux de sa mère.

"Marché conclu maman."

La discussion close et, les deux parties arrivées à un accord, la petite retourna jouer dans sa chambre et sa mère partie de son côté faire le diner. 
 
 Il n'y eu plus de mention d'Hippolyte de toute la soirée. En soi, un véritable exploit. La maison située dans un quartier aisée d'une grande ville abritait une mère débordée, sa petite fille de 6 ans particulièrement singulière et, Hippolyte, qui restait un véritable mystère pour la mère, au grand dam de celle-ci. Il était communément acquis à la maison comme à l'école, que Hippolyte était l'ami imaginaire que Kira s'était inventée le jour de ses 2 ans. Depuis, il ne l'avait jamais quitté. D'où sortait-il? Sa mère n'en a jamais rien su. Il n'y avait pas eu d'homme à la maison depuis que la petite était née, personne ne s'était alors inquiété de voir apparaitre dans la vie de la petite un ami imaginaire garçon. Pour le prénom, sa mère avait pensé que Kira, l'avait entendu dans la rue, et ne s'en était pas non plus formalisée.
Mais aujourd'hui, Hippolyte commençait à devenir envahissant, à 6 ans Kira n'avait pas d'ami réel. Sa mère, Bonnie, qui n'avait jamais semblé s'inquiéter de cet ami, avait de plus en plus peur pour sa fille.
Après avoir consulté trois, pédiatre, pédo-psychiatre, et autre psychologue, le problème n'avait pas été résolu. La petite refusait tout bonnement d'ouvrir la bouche devant eux, que ce soit des hommes ou des femmes, n'y changeait strictement rien. Ils s'étaient tous résignés, et s'accordaient pour attendre un peu, avant de passer à la phase supérieure. Bonnie appréhendait cette étape, surtout qu'elle n'avait aucune idée de ce en quoi elle pouvait bien constituer.
Dernièrement, on l'avait dirigé vers un médecin pédo-psychiatre, réputé pour ce genre de cas. Le rendez-vous était le lendemain et, elle commençait à paniquer un peu, de peur que comme à chaque fois la petite n'ouvre pas la bouche, même quand on ne parlait pas de Hippolyte, elle restait muette comme une tombe. 
 
 La fillette quant à elle, jouait tranquillement dans sa chambre, et n'avait pas l'air plus perturbé que ça par la visite du lendemain chez le médecin. Elle déchiffrait un livre. C'était un livre de poche qu'elle avait emprunté dans la bibliothèque du salon. Assise par terre, au milieu de sa chambre, dos à la fenêtre et au lit. Le sol ensevelis sous des montagnes de jouets, cahiers et autres babioles. Une chambre d'enfant standard, pas très rangé, mais vivante.
Devant son livre, elle s'appliquait à décrypter ce qui était écrit. Elle avait appris à lire avec Hippolyte. Elle ne lisait pas encore très bien, mais suffisamment pour comprendre seule des textes simples, sans mot trop compliqués et en prenant son temps. Ce livre, qui contenait environ 400 pages, parlait d'esprits, de démons et de monstres. Ce concept plaisait beaucoup à Kira, qui s'imaginait qu'Hippolyte était une sorte d'esprit ou de démon, et elle se sentait très fière d'être ami avec une créature comme ça. Le livre contenait des passages un peu compliqués ou violent, mais son ami qui lisait par-dessus son épaule s'assurait toujours qu'elle ne les lise pas. De toute façon, elle n'avait pas peur de grand-chose, même quand elle était seule. Car évidemment Hippolyte avait aussi sa vie, et ne pouvait pas toujours être à ses côtés. Mais elle se disait que si quelque chose de mal lui arrivait, Hippolyte viendrait l'aider ou bien elle mourrait. Elle n'était pas sur de bien comprendre cette notion, la mort était quelque chose d'assez abstrait, mais elle se disait que si elle mourrait comme dans les livres, et bien elle ne serait plus là, voilà tout. Elle serait un peu triste de laisser sa vie actuelle, mais après tout, elle verrait autre chose. 
 Pour revenir à Hippolyte, il ne lui avait jamais confié ce qu'il était réellement, il lui disait qu'il était ce qu'elle voudrait qu'il soit, et que ce qu'il était vraiment, n'avait que peu d'importance. Kira, curieuse de nature, ne s'était pas satisfaite de cette réponse et cherchait régulièrement dans de nouveaux livres, des pistes inédites à explorer. Elle avait toutefois promis d'attendre Hippolyte pour lire ces livres afin qu'elle ne lise pas n'importe quoi, car elle était bien consciente, qu'elle était encore trop jeune pour connaitre certaines choses de la vie.
Ayant lu une dizaine de pages et sentant la fatigue venir, elle cacha le livre sous le matelas de son lit à baldaquin et attendit que sa mère vienne l'embrasser pour lui souhaiter bonne nuit.
Elle souhaita bonne nuit à sa mère, puis une fois celle-ci sortie de la chambre, à Hippolyte, qui l'embrassa sur le front et partie.

"Kira" souffla Bonnie à sa fille pour la réveiller. "Il est l'heure, j'ai fait des crêpes pour le petit déjeuner".
Bonnie voulait mettre toutes les chances de son côté, et ne surtout pas mettre sa fille dans de mauvaises dispositions ce matin. Kira se leva, s'habilla, alla se débarbouiller, et arriva dans la petite cuisine ou sa mère était en train de boire son café. La cuisine aux couleurs pastels était l'une des pièces les plus petites de la maison, Bonnie n'étant pas une grande cuisinière avait préféré un grand espace salon, plutôt qu'une cuisine plus conséquente. 
 
 Hippolyte n'était pas encore apparut, peut être ne viendrait-il pas ce matin, quoique ça l'étonnait, il ne louperait pas un rendez-vous avec elle chez ce médecin, il voudrait savoir ce qu'il se passe et se dit en même temps qu'elle. Elle dévora son petit déjeuner, barbouillant ses crêpes de nutella et les enfournant les une après les autres dans sa petite bouche.
Après un rapide brossage de dents, il était l'heure de partir, il faudrait bien une heure de route pour arriver jusqu'au cabinet de ce spécialiste. Le voyage se passa sans encombre, le trafic était fluide et Kira joua à la DS pendant tout le trajet, elle trouva par conséquent le trajet très court.

Le cabinet du médecin était situé dans une grande maison bourgeoise à deux étages. Kira se demanda si c'était aussi là qu'il vivait, car si ça n'était pas le cas, imaginer sa maison principale lui donnait le tournis. Sa maison à elle, n'était pas très grande, il y avait deux chambres, une petite cuisine, un grand salon et une salle de bain, mais pour deux c'était largement suffisant. Cette maison-ci semblait avoir tant de pièces, qu'elle se posait la question de savoir à quoi elles pouvaient bien toutes servir. Sa mère la tenait par la main avec un peu plus de force que nécessaire, elle ne paraissait pas se poser ce genre de questions. Son visage était fermé, elle marchait en direction de la porte et des gouttes de sueurs perlaient sur son front.
Kira prit alors conscience que sa mère s'inquiétait pour le rendez-vous. Elle ne voulait pas la décevoir et avait fait une promesse. Elle parlerait à ce médecin, mais elle était intimement convaincue que ce n'était pas pour cela que Hippolyte disparaitrait.
 
 La sonnette était au nom de Van Hallen, Bonnie sonna, rentra comme indiqué sur la porte et se dirigea vers la salle d'attente. Le parcours était fléché, Kira sourit en pensant que si ça n'avait pas été le cas, elles se seraient surement perdu. Elle aurait aimé explorer les lieux, le papier peint vieillot, l'odeur d'encens, les portes en bois massif l'attiraient indéniablement. Malgré tout, elle se retient et resta auprès de sa mère. La salle d'attente avait l'allure d'une salle d'attente, sauf que laissaient place aux vieilles chaises déglinguées et inconfortables habituelles, des canapés et fauteuils en cuir, comme dans les vieilles bibliothèques de style oxford. Malheureusement en guise de bibliothèque il n'y avait sur une table basse que les classiques magazines maisons et people de tous les médecins. La sale était vide, et Kira prit place dans le fauteuil dans l'angle le plus éloigné de la porte. Sa mère prit le fauteuil à sa droite et commençait déjà à regarder sa montre.
Ce jour-là, elles n'étaient pas très bavardes toutes les deux. En général Bonnie parlait beaucoup, et kira se contenter de répondre, la fillette n'aimait pas beaucoup parler pour ne rien dire, et lorsque personne n'ouvrait la bouche, elle n'était pas la première à interrompre le silence sans raison.
Hippolyte n'était toujours pas là, il avait peut-être quelque chose à faire. Elle se promit de lui faire un compte rendu détaillé de ce qui se passerait. C'est à ce moment-là, qu'un homme qu'elle n'avait pas entendu arriver ouvrit la porte de la salle d'attente.

Bonnie tourna vivement la tête vers lui et se mit à balbutier un bonjour ainsi que la raison de leur présence. 
 
 "Bonjour, Professeur Van Hallen, je vous attendais." Le professeur avait une voix grave et posée, et surtout il ne portait pas de barbe, rasé de frais, il avait la soixantaine bien tassée et paraissait particulièrement grand. Surtout du point de vue de Kira, qui le détaillait avec attention. Elle frémit lorsque le regard du professeur rencontra ses yeux. Avant de repartir sur sa mère, elle vit que son regard s'attarda derrière elle. En ce retournant discrètement, elle aperçue du coin de l'oeil dans le fauteuil qu'elle venait de quitter pour se présenter, Hippolyte. Elle se retourna un peu plus pour mieux l'observer. Il changeait toujours d'apparence, mais ne portait jamais de barbe. Aujourd'hui, il avait l'allure d'un petit garçon, qui ne devait pas être plus âgé qu'elle. Il ne prenait presque jamais l'apparence d'un enfant, lui préférant un corps plus adulte. Tous ces changements n'empêchaient jamais Kira de savoir que s'était lui, car elle percevait ce qu'on pourrait définir comme une aura. Cette aura était propre à chaque individu, et celle de Hippolyte était encore plus reconnaissable que celle des autres personnes qu'elle avait pu rencontrer. Un halo d'orange vif et d'étoiles or, le suivait ou qu'il aille.

"Kira, chérie, le professeur te parle." Bonnie rappela sa fille à l'ordre, celle-ci une fois de plus semblant perdu dans un monde que seul elle pouvait percevoir.

"Oui". Kira, toujours troublé par cette scène, se tourna de nouveau vers le Pr Van Hallen. Celui-ci avait dorénavant les yeux braqués sur elle. Elle se sentit un peu mal à l'aise, mais en voyant le sourire qui s'étirait sur ses lèvres, se détendit un peu.

"Allons-y. Mme Adamo vous voudrez bien rester en salle d'attente, pendant que votre fille et moi discussions?" Il n'avait pas d'accent, sa voix était ferme, sans être trop autoritaire. 
 Bonnie s'empressa d'acquiescer, se mit en face de sa fille, et lui rappela la promesse de la veille.
"Oui, c'est bon, maman, j'ai promis." Sur ces paroles Kira tourna les talons et partie dans la direction que lui indiquait le Pr Van Hallen. 

 

Hippolyte et la racine de millepertuis

Publié dans Scribouillage suspendu

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B
<br /> Bouh mais elle est où la suite ??<br /> <br /> <br />
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H
<br /> ^^ Elle est pas encore écrite la suite. Mais sur cette partie, il faut déjà que je coupe un peu mes phrases pour les faire plus courtes et donner du rythme et que j'enlève quelques fautes... Mais<br /> t'inquiète j'ai prévu de faire une suite dans pas trop longtemps! Merci pour ton commentaire. :p<br /> <br /> <br />